Fabriqué à Madagascar, le bracelet Pikpanou® est en rabane, largement utilisée pour la vannerie typique de l'Île Rouge, nom qui vient de la couleur rouge-brique de la terre, si riche en fer. La rabane est une natte tissée de raphia.
Madagascar est réputé comme premier producteur de raphia au monde : la partie Nord du pays ravitaille d'ailleurs près de 75% de la production mondiale de raphia.
Le raphia est une fibre provenant des feuilles d'un palmier, le Raphia ruffia (ou Raphia farinifera), originaire de cette grandeîle. Ce palmier, au port majestueux, pousse dans les zones marécageuses du nord de l'île, dans les basses vallées côtières de l'Est et le long des grands fleuves. La croissance de l’arbre est très rapide, mais sa vie plutôt courte. Vers sa vingtième année,le bourgeon terminal cesse d’émettre des feuilles et donne naissance à une ou plusieurs inflorescences ramifiées, énormes, qui pèsent parfois plus de deux cents kilos. Lorsque les fruits parviennent à maturité, l’inflorescence se dessèche et l’arbre meurt. Plus les arbres sont âgés et vigoureux, plus les feuilles sont longues (elles peuvent atteindre 25m sur 4m de surface) et plus la fibre a de la valeur. Ce sont donc ces palmiers que les paysans recherchent.

Ce sont les hommes qui escaladent les palmiers pour couper à leur base les quelques feuilles, une sorte de hampe parfaitement verticale dressée au sommet de l’arbre, qui ont poussé au cours de la dernière saison des pluies. Les feuilles doivent être récoltées bien mûres, car les pousses trop jeunes donnent des fibres courtes, moins épaisses, donc moins résistantes.
Au village, l'extraction des fibres est attribuée aux femmes, opération simple mais qui requiert une certaine habileté. On fait ensuite sécher la fibre, après l'avoir éventuellement teintée. Le séchage doit être pratiqué à l’ombre, à l'abri du vent, afin d'obtenir des fibres plates, parce que les fibres exposées au soleil sèchent trop rapidement et s'enroulent sur elles-mêmes.
Les tisserands sont essentiellement regroupés sur les Hauts-Plateaux, dans les environs d'Antananarivo, région traditionnelle d'activité artisanale. En grande majorité paysans, ils mènent de front le travail de la terre, surtout la culture du riz, et cette activité artisanale de tissage de rabane qui génère un revenu d'appoint important. Le tissage se fait souvent sur un métier à tisser traditionnel dans une pièce de la maison, en général la chambre à coucher. La rabane est encore très utilisée aussi bien à Madagascar que dans certains pays étrangers (France, Allemagne, Italie...).
Ils descendent ensuite vers la capitale Antananarivo et y vendent leur nattes tissées, d’une dimension de 1 x 2 m, notamment lors du grand marché du jeudi dans le village artisanal du Coume, destiné essentiellement aux grossistes. Ce marché est situé dans le quartier populaire 67ha, conçu dans les années 60 : un véritable lieu de rencontre de toutes les ethnies et de toutes les régions de Madagascar.
Les rabanes sélectionnées sont ensuite amenées dans l’atelier à une demi-heure de la capitale où travaillent une cinquantaine d'employés, surtout des brodeuses et couturières. C'est ici que sont découpées, après avoir été repassées, les nattes qui vont
servir à fabriquer le bracelet Pikpanou®. Reste à poser la doublure et le système de fermeture. Les employés travaillent de 8 heures à 16h30 avec une pause déjeuner. Lorsque le soleil est au rendez-vous, le riz qui constitue leur nourriture de base,
cuit toute la matinée sur deux fours solaires installés devant l'atelier.
Le travail étant artisanal, les nattes de rabane sont tressées avec des brins de raphia de couleurs chaque fois différentes.
Voilà pourquoi le bracelet Pikpanou® se décline en 13 références de différentes couleurs, regroupées en familles, autour d'une couleur principale ou d'un motif caractéristique.

Pour découvrir la marque : http://www.mybeautifulrp.com/s/F4659_pikpanou