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Bouger, c'est bon pour la santé !

dans Naturo-Diététique -  le 10 Août 2011 - par Claire

« Tout est mouvement » disait Hippocrate.

Avec ses 637 muscles et 206 os, notre corps est effectivement fait pour bouger.

Au cours d’une activité, on agit sur 60% du poids du corps et ces 60% impactent sur les 40% restants.

 

Pour une meilleure vitalité : bouger !

Avec l’alimentation, l’exercice physique est la technique la plus importante et la plus essentielle pour retrouver, maintenir ou développer sa vitalité. On peut dire que l’activité régénère.

En pratiquant un effort physique, on améliore non seulement la qualité des muscles (plus puissants et volumineux, avec plus de fibres musculaires et avec moins d’aponévroses, moins de déchets) mais aussi le terrain de fond. Les bienfaits sont donc généraux et l’organisme tout entier en profite !

L’activité doit procurer une vitalisation et non de la fatigue, sinon, c’est qu’elle est inadaptée.

 

La tête et les jambes 

Par ailleurs, augmenter sa masse musculaire permet de se détendre physiquement et psychiquement en détournant vers le corps l’énergie polarisée dans le mental. Durant une activité, la sécrétion des hormones du stress est normalisée. Par contre, sédentarité et stress mental bloquent la cage thoracique et réduisent la capacité respiratoire. Les émotions contenues et non exprimées s’impriment dans le thorax. Pour les évacuer, il faut respirer amplement et lâcher prise !

« Le muscle est le contrepoids du nerf » disait Edmond Desbonnet, inventeur de la culture physique française et de la gymnastique des organes à la fin du XIXe siècle. Il avait déjà bien perçu tout cela !

Le sport booste en plus la concentration, améliore la coordination motrice et permet de mieux prendre conscience de son schéma corporel.

 

Accro…. au sport !

Plus un effort physique est intense, plus la sécrétion d’endorphines, hormones du plaisir est importante. A la clé, un effet « récompense » car ces substances libérées dans la circulation sanguine amènent une sensation de bien-être et réduisent la sensation de douleur au niveau des muscles trop sollicités lors du mouvement. Les sportifs réguliers connaissent bien cette sensation et la recherchent lors de chaque nouvel effort. Arrivés à un certain stade, leur corps réclame ce « shoot » d’endorphines et ils doivent donc pratiquer régulièrement une activité pour se satisfaire. Ainsi, faire du sport n’est plus une contrainte et devient un véritable moment de plaisir qui s’intègre tout naturellement dans les activités quotidiennes ou hebdomadaires. Plus qu’une obligation, un devoir, faire du sport devient une envie ! C’est à partir de 10 à 15 minutes d’activité assez soutenue (sans être intense pour autant) que les premiers  effets bénéfiques des endorphines se font sentir.

Grâce à elles, on estime que la pratique régulière d’une activité sportive pourrait améliorer l’équilibre émotionnel et prévenir la dépression.

 

 

Lors d’une activité physique, toutes les fonctions sont augmentées, par 4 à 5 en moyenne :
- 500 fois plus d’O2 est nécessaire aux cellules pour pouvoir éliminer le CO2 et l’acide lactique
- Le débit sanguin est multiplié par 4 à 5
- Le rythme cardiaque passe de 60 à 120, voire 180 battements / minute
- Le débit ventilatoire passe de 6 ou 8 L / minute à 100
- Le débit sanguin passe de 0,5 à 2 L / minute.

 

Anaérobie, aérobie : késako ?

Pour se contracter, au cours d’une activité, le muscle a besoin d’énergie. L’ATP (Adénosine Tri Phosphate) est son carburant de prédilection. Pour le fabriquer, l’organisme met en place 3 filières énergétiques successives et différentes selon la durée de l’effort et ses besoins :

  1. Filière de la créatine phosphate ou anaérobie lactique : elle se produit en l’absence d’oxygène et ne conduit pas à la production de lactates (déchets). Elle utilise l’ATP et la phosphocréatine stockés dans les muscles et donc immédiatement disponibles. Pour un effort très bref (inférieur à 20 secondes) mais intense comme un sprint, un saut, un lancer.
  2. Filière anaérobie lactique : toujours sans apport d’O2. Les muscles utilisent le glycogène musculaire pour des exercices intenses durant de 15 secondes à 4 minutes au maximum. En l’absence d’oxygène, il y a encore production d’acide lactique.
  3. Filière aérobie lactique : l’augmentation des fréquences respiratoire et cardiaque permettent d’apporter davantage d’oxygène aux muscles. Le glucose sanguin puis les lipides de réserve sont utilisés pour fournir de l’énergie. Pour les activités d’endurance moins intenses mais de plus longue durée comme un marathon par exemple.

 

Concentrique ? Excentrique ?

Un travail dit en concentrique s’effectue dans le sens de la contraction musculaire.

Un travail en excentrique utilise une résistance qui fait que les muscles travaillent contre un frein qui leur est opposé (avec un élastique par exemple).

 

Adapter son activité à ses besoins

Des surcharges dans la partie inférieure du corps fragilisant les articulations, les personnes présentant cette morphologie ont plus intérêt à nager qu’à courir.

Les personnes trop minces et souples doivent se densifier et pratiquer des activités d’endurance à alterner avec des séances de renforcement musculaire de type musculation.

Les silhouettes naturellement carrées, musclées peuvent être trop raides. Pour gagner en souplesse, étirer, allonger et ouvrir la cage thoracique, l’activité la plus adaptée est le yoga.

Pour brûler les graisses stockées est donc affiner la silhouette il convient de pratiquer une activité pendant au moins 30 minutes afin d’aller puiser dans les réserves pour produire de l’énergie. En parallèle, pour assécher la silhouette, le mieux est de pratiquer des mouvements rapides, répétitifs, avec de petits poids (haltères ou lests).

La corde à sauter est excellente pour faire travailler le cœur. Ludique, elle permet en plus de retomber en enfance !

Le trampoline est néfaste pour le périnée du fait des secousses liées à cette pratique.

 

 

Les nombreux bienfaits de l’activité physique

- La digestion est facilitée : en bougeant plus, on brûle aussi davantage car l’activité entraîne une activité métabolique. Faire régulièrement du sport permet d’être moins strict au niveau alimentaire (sans abuser pour autant !)

- L’appétit est régulé.

- Les muscles abdominaux sont sollicités et tonifiés : le transit intestinal est relancé, adieu la constipation !

- Le retour veineux est favorisé car les masses musculaires en mouvement « écrasent » les  vaisseaux sanguins. Le sang, mieux épuré, est plus fluide. Les échanges cellulaires sont améliorés. Au final, les jambes sont moins lourdes et gonflées. Au niveau lymphatique, les espaces interstitiels sont mieux nettoyés.

- Le cœur qui est un muscle, devient plus fort et endurant. Il fatigue moins facilement.

- La diurèse est augmentée grâce à la stimulation des reins sous l’effet massant du diaphragme (le muscle de la vitalité !)

- Le temps d’endormissement est écourté, le sommeil est plus profond et plus réparateur.

- L’augmentation de l’oxygénation permet une meilleure élimination des déchets, des acides. Une bonne respiration permet d’ailleurs d’éliminer 70% des toxines du corps.

- La sécrétion de liquide synovial augmente, « huilant » ainsi les articulations qui retrouvent souplesse et mobilité. Les contraintes exercées sur les os favorisent la fixation des minéraux dans leur structure, l’architecture interne des os est entretenue. Les déchets acides déposés sous forme de cristaux sont éliminés.

- Le tonus général, la vitalité sont augmentés.

- La confiance en soi, et l’estime de soi, la force de volonté sont renforcés.

 

 

Faire du sport, c’est bon pour la peau 

L’activité physique améliore la circulation sanguine et augmente l’oxygénation des cellules favorisant ainsi la production de collagène (protéine de soutien, responsable de la tonicité de la peau) et l’hydratation : la peau est plus souple, plus ferme et tonique et paraît globalement plus jeune. L’effort active aussi les glandes sudoripares et sébacées permettant une meilleure élimination des toxines  d’où une peau plus nette et saine.

 

Et aussi pour l’immunité

Pendant et après une activité physique, davantage de lymphocytes circulent dans le sang, comme si l’organisme les mobilisait. Les défenses naturelles sont donc renforcées. A raison de 30 minutes d’activité (même de la marche) par jour, on lutte contre le stress, ennemi n°1 de l’immunité.

 

Plus aucune hésitation possible : on s’y met au plus vite !

 

Claire Desvaux

Diététicienne & Naturopathe

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